dimanche 28 octobre 2007

Senior domotique

La plupart des gens souhaitent aujourd’hui vivre, travailler, se soigner et vieillir le plus longtemps possible à domicile. Nos maisons doivent s’adapter à cette tendance, d’autant qu’elle est amplifiée par le papy-boom et le prix toujours plus élevé pour la société de la prise en charge des personnes âgées en maisons spécialisées. Les technologies domotiques et multimédias ont évidemment un rôle essentiel à jouer dans ce domaine. Elles peuvent contribuer à l’amélioration de la qualité de vie et s’adapter au vieillissement de la population en automatisant certaines actions, en renforçant le lien virtuel avec la famille et les amis, en facilitant la vie quotidienne à travers des automatismes et des systèmes régulés, en permettant d’adapter le logement à certaines situations de maladie ou de handicap, en renforçant la sécurité des personnes et en développant les possibilités de monitoring, de télé-assistance, de télédiagnostic ou de télémédecine.

A l'heure du triple play, du télétravail et du Grenelle de l'environnement, on continue pourtant à construire ou à réhabiliter nos maisons avec les mêmes technologies qu'il y a 35 ans (chauffage électrique, conjoncteur téléphonique, va-et-vient...) alors que les nouvelles normes et le bon sens devraient suffire à la mise en œuvre de solutions plus rationnelles et plus évolutives. En dehors de quelques projets exemplaires forcément très médiatisés, l'écrasante majorité des logements récents sont énergivores et d'ores et déjà totalement inadaptés aux nouveaux usages*. Alors que les besoins sont évidents et que le prix des technologies diminue tous les jours, le secteur du bâtiment dans son ensemble reste désespérément incapable d'intégrer l'innovation. En plus d'un changement de mentalité, il faut souhaiter l'éclosion de nouveaux métiers aussi bien en amont dans la conception fonctionnelle des installations et des interfaces utilisateur, que lors de l'intégration des différents systèmes mais aussi au quotidien pour faciliter la prise en main et assurer la maintenance des équipements.

*Voir l'article "L'usage des NTIC dans l'habitat" du Dr Claude DEROUSSENT

dimanche 22 juillet 2007

Les prises téléphones en " T " interdites

Les normes NF C 15-100 et UTE C 90-483 tendent depuis 2003 vers un câblage structuré pour tous les logements de façon à les rendre compatibles avec les NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication). Ces normes stipulent l'obligation d'installer des prises de communication RJ-45 dans toutes les pièces sans interdire formellement la prise en "T" unaniment reconnu comme obsolète et pourtant encore aujourd'hui omniprésente dans l'écrasante majorité des nouveaux logements. L'Union Technique de l'Electricité interdit enfin de façon claire la prise en T à compter du 1er janvier 2008. Malheureusement, cette précision n'étant pas encore répercutée dans la norme NF C 15-100, beaucoup de professionnels vont continuer d'en poser aveuglément au détriment des utilisateurs. C'est donc à ces derniers d'exiger la pose de prises RJ-45 avant la mise à jour des normes et la mise en place de contrôles...

mardi 3 juillet 2007

5 ans!

Le fameux cap des 5 ans! Je n'ai pas vu le temps passé... Autour de moi, j'entends souvent : "Embauche! Tu pourras faire beaucoup plus de projets", sous-entendu de tunes... He bien non! Je suis toujours tout seul et mon discours n'a pas varié depuis 5 ans. Ma liberté n'a pas de prix et mon luxe c'est d'écrire un livre, de pouvoir refuser un projet, d'emmener mes enfants àl'école ou de partir en vacances du jour au lendemain sans avoir à rendre de compte à personne ni tomber dans le piège de la rentabilité à tout prix, perdre en indépendance ou se faire un sang d'encre pour régler les salaires en fin de mois. Evidemment, ce n'est pas si simple et le marché est encore difficile. Il reste encore pas mal de charlatans et de requins et l'image de la domotique est encore plutot négative. Chaque projet est différent, les clients veulent du sur-mesure, et seul un maximum de rigueur permet de s'en sortir. Autre constat, ceux qui essayent de tout faire, c'est à dire de faire les études, de vendre, d'installer, de programmer et de faire la maintenance sont sur une corde raide. C'est évidemment tentant car les marges potentielles sont tentantes mais le risque est énorme car ils sont happés par les chantiers, embauchent, jonglent dangeureusement avec les stocks et la trésorerie, délaissent la veille technologique et perdent petit à petit leur indépendance vis à vis des fabricants. Mais travailler en solo ne signifie pas travailler seul. Tout passe par la confiance établie avec les installateurs, les intégrateurs, les architectes, les distributeurs et les fabricants. Ce n'est pas rien de se battre pour un nouveau métier! C'est souvent épuisant et heureusement pour moi qu'il n'y a pas que les projets. Je m'éclate tous les jours à écrire un article, mettre à jour ce blog, discuter avec l'éditeur du livre ou collaborer au développement du réseau Domoconsulting. On refait le point pour les 10 ans!

jeudi 19 avril 2007

Maison A : concilier architecture "à vivre" et technologies

Les salons, les conférences, les livres ou les magazines ne suffisent pas pour se faire une idée réelle de ce que peut réellement apporter l'innovation dans l'habitat en matière de confort, de sécurité, d'économie d'énergie ou de loisirs numériques. L'idéal est évidemment d'être confronté directement à ce type d'installation comme sur le site de Living Tomorrow à côté de Bruxelles, certaines maisons ouvertes à l'occasion des Journées de la maison contemporaine ou encore mieux en se rendant à la Maison A dans le 14e arrondissement de Paris. A l'initiative du magazine A Vivre avec le support du réseau Domoconsulting et en partenariat avec une quarantaine de partenaires industriels, cette maison est ouverte aux professionnels en semaine et au grand public le week-end et pendant les vancances scolaires jusqu'à la fin de l'année 2007 (plus d'informations sur le site web du projet).
L'une des ambitions du projet Maison A était de vérifier qu'une œuvre architecturale forte peut s'enrichir de l'introduction raisonnée de technologies innovantes. Dans ce contexte, la Maison A regroupe ce qui se fait de plus performant dans les domaines de l'éclairage, de la gestion d'énergie, de la sécurité, de la communication, du multimédia et de l'audiovisuel sans toutefois tomber dans la surenchère technologique. Il ne s'agit pas en effet d'un projet expérimental ponctuel mais au contraire d'une maison destinée à être réellement habitée. C'est la raison pour laquelle une importance particulière a été donnée aux usages et à la simplicité d'utilisation.
Dans ce contexte, la Maison A préfigure probablement l'habitat de demain. Il sera communicant, sain, économique, sûr, évolutif et ouvert au multimédia sans pour autant que la technologie y soit nécessairement visible ou omniprésente. A l'écoute et au service de l'utilisateur, personnalisable et adaptable à ce que chacun peut avoir comme exigence en matière de confort.
La Maison A n'est ni un showroom, ni un laboratoire, ni une maison du futur, théâtre d'une surenchère de technologies. Il s'agissait au contraire de réaliser une maison contemporaine avec des technologies d'aujourd'hui et utilisable par tout à chacun sans compétences particulières. Ceci passait nécessairement par une analyse approfondie des besoins de la famille, une conception fonctionnelle et technique transversale et une sélection pointue des technologies. Cette approche a permis de sélectionner de façon indépendante et objective ce qui nous paraissait les offres les plus pertinentes disponibles sur le marché avec le souci constant d'éviter le syndrome " usine à gaz ", de mettre constamment la facilité d'utilisation au cœur de nos préoccupations et d'assurer la pérennité du système.
Le choix de technologies standardisées, ouvertes et interopérables constituait à cet égard une certaine garantie même si leur mise en œuvre nécessitait une coordination des différents corps d'état de tous les instants et l'intervention d'un installateur électricien généraliste capable d'intégrer des solutions de différentes marques et de faire cohabiter éclairages, automatismes, gestion d'énergie, sécurité ou multimédia dans de véritables scénarios de vie accessibles aussi bien sur de simples boutons que sur écran tactile, sur place ou à distance par Internet. Ce type de compétences est encore trop rare mais tend progressivement à se généraliser partout en France grâce à la mise en place de réseaux de professionnels, aux efforts des fabricants et des réseaux de distribution, à la formation de spécialistes et à la mutation de certaines entreprises d'électricité capables de s'adapter à la convergence du numérique, de l'informatique et de la domotique et soucieuses de répondre aux nouvelles demandes de leurs clients. Plus globalement, tous les acteurs traditionnellement impliqués dans l'habitat résidentiel, qu'il s'agisse des fabricants, des maîtres d'œuvre ou des installateurs, doivent aujourd'hui tenir compte du bouleversement induit par l'explosion du numérique tant l'enjeu est d'importance pour leurs métiers.
En définitive, le projet Maison A est l'occasion de démontrer qu'il est parfaitement possible d'intégrer des solutions techniques innovantes susceptibles de contribuer au bien-être des utilisateurs.
Les perspectives offertes par ce projet sont donc plutôt encourageantes même si elles impliquent une profonde mutation des métiers du bâtiment. Le projet constitue à ce titre une expérience intéressante et démontre qu'il est possible de concilier les motivations et les exigences de l'utilisateur, de l'installateur et de l'architecte. L'ère de la " domotique raisonnée " semble ouverte…

vendredi 16 mars 2007

ISE Amsterdam 2007

Ce qui m'a d'abord frappé cette année à Amsterdam, c'est qu'on entend de plus en plus parler français dans les allées de l'ISE, le salon de référence en Europe dans le domaine de l'équipement audiovisuel et de l'intégration.. Même si le nombre d'exposants français reste encore faible (Pilotefilms, Vity, Procolor, Waterfall…), de nombreux visiteurs français ont fait le déplacement cette année. En plus des habitués du Cedia ou du réseau Domoconsulting, des représentants de certains fabricants et distributeurs de matériel électrique y voient l'opportunité de sonder le marché. Cela confirme peut-être les premices de la convergence réelle entre les mondes de la domotique et de l'audiovisuel. Par exemple, on voit de plus en plus d'intégration de fonctions de diffusion sonore multisources dans l'appareillage traditionnel, de scénarios multifonctionnels (éclairage, automatismes, son et image), de supervision des équipements sur écran tactile, ou d'utilisation du réseau VDI pour la commande et la distribution des sources audiovisuelles. Les deux marchés se rapprochent inéxorablement puisque le câblage structuré devient la colonne vertébrale de la maison et que l'audiovisuel ne se limite plus au salon mais trouve sa place dans toute les pièces de la maison.
Il est évident que les produits exposés à Amsterdam constituent le nec plus ultra un brun élitiste, mais ce qui est nouveau c'est que la plupart des fabricants proposent également des produits très grand public leur permettant de faire face à une demande grandissante et surtout à une concurrence de plus en plus vive. Rendez-vous donc dans un an à Amsterdam avec je l'espère de plus en plus de produits abordables et peut-être la présence d'une nouvelle génération d'installateurs, encore peu nombreux cette année, qui pourront découvrir un marché très dynamique et un salon extrémement efficace, à taille humaine et qui laisse une large place aux formations à travers un programme très étoffé de séminaires et d'ateliers.

jeudi 22 février 2007

La Domotique à l'honneur

La Domotique à l'honneur dans l'émission "Question Maison" sur France 5 à l'occasion de l'événement "Maison A". Ce projet, situé au coeur de Paris, organisé par Eric Justman, (Architecture à vivre) ouvre ses portes aux particuliers le week-end et pendant les vacances. C'est fou l'impact de la TV! France 5 n'est pourtant pas une chaine majeure, mais c'est fou le nombre de personnes qui me disent avoir vu l'émission, d'autant qu'elle a été diffusée plusieurs fois. Pourquoi s'échiner à faire des articles ou des salons quand on peut toucher directement autant de monde grace au petit écran? Le plus dingue, c'est que le livre "la maison communicante" est présenté pendant le reportage et surtout à la fin de l'émission. Résultat, le livre s'est 40 fois plus vendu en janvier, qu'en décembre!
Plus d'informations sur le site de l'émission.
Le reportage est disponible en ligne.